Les propositions qui ne sont ni relatives (GN) ni complétives sont circonstancielles et présentent trois caractéristiques : elles sont effaçables, mobiles, et expriment une circonstance. La plupart du temps, le mot subordonnant est « plus que » : Ex. : « Je suis arrivé pendant qu’il dînait. »
2) Les propositions conjonctives circonstancielles1) Introduction par une conjonction ou une locution conjonctive Une conjonction est porteuse d’une signification pouvant être de différente nature :
• La locution conjonctive de cause répond à pourquoi : « parce que, comme... »
• La locution conjonctive peut être de but
• La circonstancielle de temps
• La circonstancielle de condition ou d’hypothèse présente un terme subordonnant qui exprime une hypothèse : « si, même si, sauf si, où, à condition que, à moins que, à supposer que... ». Ex. : « Nous irons au parc à condition qu’il fasse beau. » En français, le subjonctif est obligatoire après un « si » de condition.
• La circonstancielle de conséquence ou consécutive : « De façon que, de manière à ce que, si bien que, de sorte que... » Elles introduisent la conséquence.
• La circonstancielle comparative : elle présente un rapport de ressemblance ou de dissemblance, de proportion entre deux faits, deux procès. « Comme, ainsi que, tel que, de la même façon que, de même que, comme si, que ». Ne peuvent être relevés comme circonstancielles de comparaisons que les syntagmes qui contiennent un verbe et occupent les places de circonstancielles du verbe ou de la phrase.
① « Il semblait un peu nerveux, agacé, comme un homme qui n’a guère dormi. » (Les Contes de la Bécasse, Maupassant) : « Comme » suit l’adjectif et fonctionne comme un complément de l’adjectif « agacé » : la comparaison porte sur « agacé », opposé à « nerveux »
② « Mais il s’arrête, comme si le soldat mort était encore devant lui. » (Rostand) : « Comme si » caractérise toute la phrase, il y a là une vraie circonstancielle.
Polysémie :
Certaines conjonctions ou locutions sont extrêmement polysémiques :
- « Comme » a au moins trois significations possibles : la cause (parce que), le temps (au moment où), la comparaison (de même). On peut les distinguer en y substituant un synonyme.
- « Quand » peut signifier au moins trois catégories : le temps (lorsque), la répétition (il a donc une valeur itérative – à chaque fois que), un procès futur. Il peut aussi marquer la condition, l’hypothèse (quand on y pense – si on y pense) ou la concession (alors que).
- « Si » : peut devenir synonyme de « toutes les fois que » et avoir une valeur temporelle itérative, ou il peut être conditionnel « au cas où », dans quelle cas le procès de la phrase matrice ne se réalise que si le procès de la subordonnée se réalise. « Si » peut être causal (puisque). Ces emplois doivent être différencié du « si » introduisant une interrogative indirecte : le discours ou la pensée est rapporté et équivaut à une interrogative directe. Dans ce cas, les interrogatives ont un rôle de complément essentiel du verbe de demande ou de parole. Dans les cas où « si » joue le rôle d’un complément circonstanciel, on peut le supprimer.
- Le subordonnant « que » a la possibilité de reprendre tous types de locutions conjonctives dans une coordination ou une juxtaposition.
Ex. : « Je suis arrivé [pendant qu’il dînait] et [qu’il regardait la télévision]. » : « pendant » n’est pas répété, mais est repris par « que ».
Les caractéristiques syntaxiques des conjonctives circonstancielles :
Dans la majorité du temps, les conjonctives circonstancielles sont suppressibles et les subordonnées temporelles concessives (de cause et de but) sont mobiles, c’est surtout le cas pour la temporelle qui débute par « quand » ; alors que les propositions consécutive comparative ne sont pas mobiles, elles sont souvent en fin de phrase.